Jérémy dessine un monstre,
Peter McCarty & Elisabeth Duval (traduction),
éd. Kaléidoscope, dés 3 ans.
Alors, cet album je l'aime beaucoup beaucoup! Même que je n'ai pas résisté à l'acheter pour mon moi-même. Le thème déjà: un petit garçon solitaire qui n'ose pas tisser des liens avec les autres enfants et se réfugie dans un monde imaginaire qu'il dessine (non, ce n'est pas du tout moi quand j'étais petite, pourquoi?). Jérémy n'a pas d'amis? Pas grave, il a son crayon fantastique et son imagination. Alors il s'en crée un d'ami, un super monstre! Mais le monstre est affamé, il en veut toujours plus, n'en a jamais assez.
Jérémy dessine, dessine mais le monstre est très exigeant. Heureusement Jérémy sait aussi dessiner des tickets de train aller-simple pour aller loin. Parce qu'un jardin secret c'est vital mais rester cloîtrer dedans sans oser se frotter à la vraie vie, ça peut vite devenir monstrueusement étouffant. Venons-en à l'illustration: je suis super fan!
Les dessins de Jérémy sont monochromes, comme ceux qu'on peut faire au bic de manière compulsive, à la fois très chargés et légers, denses avec des superpositions de motifs mais néanmoins aériens. Ils sont plus présents et plus finis que Jérémy lui-même montrant ainsi la suprématie qu'ils ont sur sa vie.