samedi 25 octobre 2014

"Little man"


Little man, Antoine Guilloppé, 
éd. Gautier Languereau, dés 5 ans.


Guilloppé, il nous avais attendris avec Pleine lune, réchauffé avec le soleil d'Afrique dans Plein soleil, abasourdis avec Ma jungle et là, avec Little man, il nous émerveille graphiquement tout en interpellant nos consciences. Little man, c'est un p'tit gars de Brooklyn, un p'tit gars noir, prénommé Cassius, qui a trouvé la paix dans cette terre américaine d'exil, mais qui rêve de Manhattan. Il rêve de marcher librement dans les rues, inaperçu parmi les adultes. Il se souvient d'avant, de son pays en guerre, des armes, de la peur qui l'a forcé à fuir et à se réfugier dans la grande pomme. 


Guilloppé nous offre un nouvel album à découpes laser: la dentelle des feuilles de la forêt ou des herbes de la savane a fait place à celle des grillages, du pont suspendu de Brooklyn et des gratte-ciel. Pour ceux qui connaisse un peu l'auteur, son animal fétiche, le chat, est parsemé à travers les pages comme les cailloux d'un petit poucet et puis, il y a le clin d’œil à deux grands hommes de paix: Cassius Clay dit Mohammet Ali qui s'est engagé en faveur du mouvement américain contre la ségrégation et pour l'émancipation culturelle des noirs et cet autre grand homme qui avait aussi un rêve d'union... Martin Luther King.