lundi 22 septembre 2014

"Black out"


Black out, Brian Selznick, 
éd. Bayard Jeunesse, dés 12 ans.



C'est trop bien, c'est trooop bien! Bon, Brian Selznick, on ne le présente plus: c'est à lui qu'on doit le magnifique roman graphique L'invention d'Hugo Cabret qui a reçu la prestigieuse médaille Caldecott en 2008 (qui récompense l'illustrateur du meilleur livre pour enfant américain de l'année) et qui a été adapté formidablement par Martin Scorsese fin 2011.
Alors, l'intrigue: nous suivons deux enfants mal dans leur vie. Ben, un petit garçon passionné par les musées, qui vient de perdre sa mère adorée et qui ne sait rien de son père. Rose, une petite fille sourde vivant enfermée et seule avec un père sévère, passionnée de maquettes d'immeubles et obsédée par une actrice dont elle collectionne les coupures de journaux retraçant la carrière. Lors d'une nuit d'orage, Ben découvre deux objets dans la chambre de sa mère qui pourraient être les pistes d'une quête et Rose apprend une nouvelle qui la bouleverse. Tous deux s'enfuient à la recherche de leur identité et d'une place où ils se sentiraient chez eux. Tous deux se retrouvent à New York. Oui, mais, Ben vit en 1977 et Rose en 1927.
Alors que dans Hugo Cabret, le texte et les dessins se relayaient pour suivre un même fil narratif, dans Black out, les deux histoires, celle de Ben en mots et celle de Rose en images, alternent, se répondent et finissent par se rejoindre. Un voyage passionnant dans un monde vu à travers les yeux de deux enfants sourds, un voyage au début du cinéma parlant et dans l'univers des musées, une aventure émouvante et palpitante. Un conseil, une fois que vous aurez commencé à lire Black out, annulez toutes vos activités, vous ne pourrez plus le lâcher!